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Depuis la résurgence d’actes antisémites en France suite à la « seconde intifada » de l’an 2000, le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme agit en défense des victimes d’agressions, injures et actes de vandalisme à caractère antisémite. Le BNVCA, dont le siège se trouve à Drancy (Seine-Saint-Denis), au cœur de la banlieue parisienne la plus agitée, travaille avec le soutien de l’association Verbe et Lumière - Vigilance.

Le service juridique du BNVCA est composé d’un secrétariat, de bénévoles, ainsi que de plusieurs avocats chargés de nombreux dossiers judiciaires en cours, parmi lesquels :

- L’affaire Mireille Knoll : le BNVCA s’est constitué partie civile dans cette affaire, suivie par Maître Charles Baccouche.

 

Mireille Knoll est née le 28 décembre 1932 à Paris. Rescapée de la rafle du Vél d’Hiv en juillet 1942, elle s’est réfugiée au Portugal.

Après la guerre, elle épouse un survivant d’Auschwitz et le couple part s’installer au Canada, avant de revenir plus tard à Paris.

Après le décès de son mari, Mireille, atteinte de la maladie de Parkinson, ne peut plus sortir de chez elle autrement qu’en fauteuil roulant et accompagnée de son auxiliaire de vie.

Le vendredi 23 mars 2018, vers 18 h 30, les pompiers entrent chez Mireille Knoll après qu’un voisin a signalé un incendie dans son appartement. Le corps sans vie de Mireille, en partie brûlé, est allongé sur son lit. Elle a reçu onze coups de couteau.

27 03 18   La Marche blanche du 27 mars 2018, à Paris.

Appelés sur place, les techniciens du laboratoire central de la préfecture relèvent cinq départs de feu dans l’appartement. Le caractère antisémite du meurtre est retenu par la justice le 26 mars. Le voisin de la vieille dame, Yacine Mihoub, est rapidement soupçonné, arrêté et placé en garde à vue. Il avait été condamné pour agression sexuelle, en février 2017, sur la fille de l’aide-soignante de Mireille Knoll, âgée de douze ans, et poursuivi pour faits de violences et de menaces de mort. Un deuxième suspect est arrêté près de l’Opéra Bastille. Il affirme que Yacine avait poignardé l’octogénaire sur son lit médicalisé en criant « Allahu Akhbar ! »

Les deux hommes, qui ont de lourds casiers judiciaires, s’accusent alors mutuellement d’avoir porté les coups. Début avril, la mère de Yacine est mise en examen pour « destruction ou modification des preuves d’un crime », après avoir nettoyé le couteau et fait disparaître les verres dans lesquels Mireille Knoll avait offert du porto à ses assassins.

L’affaire est encore en cours et mobilise les avocats de la victime et des parties civiles, suite à des rétractations des suspects, qui visent à enlever le caractère antisémite au crime, pour maintenir uniquement le motif crapuleux et d’une possible vengeance.

- L’affaire Faurisson d’Hondt : en 2014, de graves propos négationnistes sont tenus dans une vidéo intitulée « L’interview-vérité de Robert Faurisson ». L’affaire est suivie par Maîtres Léa Fiorentino et Laurence Lévy, de l’Organisation juive européenne. Le 8 août 2018, la Cour de cassation prononce un non-lieu à renvoi, rejetant ainsi le pourvoi formé par Patrick d’Hondt, dont la demande de questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) est jugée infondée.

- L’affaire Hervé Ryssen : l’essayiste Hervé Ryssen, de son vrai nom Hervé Lalin, diffuse des vidéos contenant des propos anti-juifs, propageant la haine. Maître Baccouche est chargé de cette affaire. Le 8 juin 2018, Hervé Ryssen est condamné à un an de prison ferme et à verser 2 000 € de dommage-intérêts au BNVCA et 1 000 € pour l’article 475-1. Le jugement est en attente du certificat de non-appel.

- L’affaire Roger Pinto : dans la nuit du 7 au 8 septembre 2017, Roger Pinto, son épouse et son fils sont victimes d’un cambriolage accompagné de violence, coups et propos antisémites dans leur pavillon de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis). « Vous êtes juifs, vous avez de l’argent », s’entendent-ils dire. Maître Bensimon est chargé du dossier. Les audiences se suivent et l’une des personnes mises en cause, Fatima Djuric, est actuellement placée en détention. - Affaires Zemor/BDS : plusieurs plaintes sont en cours à l’encontre d’Olivia Zemor, dirigeante de CAPJPO-EuroPalestine, instigatrice d’actions de boycott, désinvestissement, sanctions (BDS) anti-israéliennes.


Le BNVCA lutte par tous les moyens légaux contre ceux qui tiennent des discours antisémites et antisionistes, y compris sur Internet, sites, blogs et réseaux sociaux, afin de les interdire.

Le BNVCA surveille et combat davantage les problèmes de voisinage, les petits actes antisémites, le harcèlement au travail, mais également le djihadisme anti-juif, nouveau phénomène qui influence de nombreux Français et Françaises d’origines et de religions différentes. Le numéro de la hotline 01 44 84 90 66 du BNVCA fonctionne 24h/24, 7j/7. Depuis la mise en ligne de son nouveau site Internet et la gestion quotidienne des réseaux sociaux, le Bureau recense beaucoup plus de signalements sur tout l’Hexagone que l’année dernière. Le BNVCA traite depuis le mois de janvier 2018 deux cent vingt affaires antisémites de tout ordre, qui font l’objet d’un suivi administratif et juridique.

Le BNVCA est régulièrement sollicité par les médias, nationaux et internationaux. Les ressources du BNVCA proviennent uniquement des dons de particuliers et de la subvention institutionnelle de la part de Verbe et Lumière - Vigilance, en cours depuis une quinzaine d’années.