Lors de la « 4e Rencontre internationale des mémoriaux et de l’éducation à la citoyenneté - Réunion Chaire Unesco sur Extrémismes, radicalisations et rapport à la vérité », les activités de l’association Verbe et Lumière-Vigilance ont été présentées aux représentants de mémoriaux, d’universités et de centres d’étude en France, Italie, Allemagne, Bosnie-Herzégovine, Serbie, Tunisie, Maroc, Rwanda, Cameroun et ailleurs.                                                    

Le site mémorial du Camp des Milles est un musée d'histoire et un lieu de mémoire préservé, mais aussi un laboratoire pluridisciplinaire donnant des clés de compréhension pour réagir à temps face aux crispations identitaires et aux extrémismes. Son action éducative et culturelle est destinée à renforcer la vigilance et la responsabilité des citoyens face au racisme, à l'antisémitisme et à tous les fanatismes. 

Dans ce cadre, Alain Chouraqui, président de la Fondation Camp des Milles, a invité un représentant de Verbe et Lumière-Vigilance à présenter ses activités. 

Alex Uberti a illustré les différentes activités soutenues par l’association, dont le travail de presque deux décennies avec la Commission d’indemnisation des victimes de spoliations (CIVS), les expositions (« Le Peuple, le Livre, la Terre », « L’Euthanasie nazie des handicapés », « Médecins guerriers », « Génocides »...), les films (« La Rafle », mais également les films du Centre Wiesenthal projetés en France), les ouvrages (« L’Antisémitisme : la haine générique »,  « Livre de cuisine des rescapés - les recettes des grand-mères »), le « Calendrier multiconfessionnel 2018 » et le Concours annuel d’essais universitaires russes sur la Shoah... des projets, d’une part, axés sur le maintien d’une mémoire vive, et de l’autre, conçus comme des « antidotes » à la recrudescence de l’antisémitisme et d’autres formes de discrimination.

 


Alex Uberti avec Lena Casiez, directrice de recherche du Camp des Milles.

Plusieurs intervenants ont montré leur intérêt, entre autres, pour présenter nos expositions dans leurs instituts mémoriels, pour traduire notre calendrier multiconfessionnel dans davantage de langues, ou pour proposer certaines activités de Verbe et Lumière-Vigilance aux écoles en France, dans le cadre de l'éducation morale et civique des jeunes. 

D’autres intervenants ont parlé du rôle des administrations civiles dans la « légalisation » des discriminations, du retour du révisionnisme dans la vulgarisation journalistique de l’histoire, de l’enracinement du mépris ethnique, religieux ou culturel dans maints conflits actuellement « gelés », du problème des souvenirs contestés, de la nouvelle banalisation du discours antisémite et de la nostalgie des mythes au lieu de la recherche de la vérité... toute une série de problématiques sur lesquelles nous sommes en mesure de proposer des antidotes.